Manifestation pro-palestinienne: le campus de Sciences Po Menton fermé jusqu'à nouvel ordre

Sciences Po Menton est fermé jusqu'à nouvel ordre, a appris BFM Nice Côte d'Azur auprès de la ville de Menton et d'étudiants de l'école. L'administration a envoyé un mail aux étudiants précisant que cette fermeture a lieu "pour des raisons de sécurité" et que les cours se dérouleront à distance.

Un "sit-in pacifique" en soutien à la Palestine a été organisé dans la cour de Sciences Po Menton lundi 29 avril après-midi. Un drapeau palestinien a également été dressé sur la façade du bâtiment tout comme un drapeau avec le slogan "Gaza, Sciences Po est avec toi".

Plusieurs revendications des étudiants

Les organisateurs appelaient à des "investigations des partenariats académiques avec Israël" car "certaines universités israéliennes soutiennent 'le génocide'". Ils évoquent "des mails de la direction parisienne qui condamnaient les attaques terroristes du 7 octobre" mais regrettent l'absence de mails condamnant "les attaques contre Gaza".

"L'administration intimide les étudiants qui se mobilisent", affirment-ils également.

Lundi, l'ordre a été donné aux étudiants de quitter les lieux à 22 heures au plus tard. Certains sont effectivement partis, estimant avoir obtenu des satisfactions de la part de la direction de Sciences Po. Cette dernière a accepté d'envoyer quatre étudiants à Paris une réunion avec tous les campus et d'organiser une réunion à Menton pour aborder les revendications des organisateurs du sit-in, indique une étudiante à BFM Nice côte d'Azur.

Après ces annonces, d'autres étudiants ont estimé que ces annonces étaient insuffisantes et ont dormi sur place, dans la cours ou dans l'amphithéâtre. La direction avait menacé de fermer le campus totalement si les élèves dormaient sur place, ce qui est donc arrivé. Les derniers manifestants ont quitté les lieux vers 9 heures.

Yves Juhel, le maire de Menton avait demandé à la direction de Sciences Po de faire retirer le drapeau palestinien de la façade du bâtiment, qui appartient à la commune. Il a affirmé ce mardi 30 avril sur BFM Nice Côte d'Azur que "le drapeau a été enlevé".